Il y a quelques jours, je me suis rendu à Avignon pour y assister à un congrès économique. Une partie de celui-ci était consacrée à la question de l’inflation non anticipée, et un intervenant s’est focalisé sur l’effet que pouvait avoir cette dernière sur la population, et notamment sur une catégorie d’âge. Il mettait en évidence que face à l’inflation, jeunes et vieux ne la subissaient pas de la même manière.
En effet, dans la pratique, un grand nombre des personnes qui consentent des prêts en achetant des actifs nominaux sont des personnes âgées. Ayant fini de rembourser leurs emprunts hypothécaires et ayant constitué une épargne au cours de leur vie professionnelle, elles peuvent fort bien avoir placé leur richesse en obligations nominales afin de s’assurer un revenu pendant leur retraite. Ces personnes perdent quand surgit une inflation non anticipée qui réduit la valeur réelle des obligations. Elles perdent aussi si elles conservent leur richesse en encaisses ne portant pas intérêt, que ce soit dans un compte à vue ou sous leur matelas. Les personnes qui font des emprunts en termes nominaux sont à l’inverse des personnes jeunes, notamment celles qui entrent tout juste dans l’âge mûr; elles ont souvent pris une hypothèque importante pour déménager dans un grand appartement, où elles pourront agrandir leur famille. Ayant emprunté une somme fixe pour acheter leur logement, elles sont gagnantes quand une inflation non anticipée accroît le prix des logements et les revenus nominaux sans augmentation compensatrice de la somme nominale qu’elles doivent à la banque ou à la société immobilière. L’inflation non anticipée opère ainsi une redistribution des vieux vers les jeunes. Si nous croyons d’une façon ou d’une autre dans l’égalité, il est probable que cette redistribution ne sera pas considérée comme souhaitable. Avec le progrès technique et les gains de productivité, chaque génération a déjà une forte probabilité d’avoir un niveau de vie plus élevé que la précédente, tout au long de son existence. Une redistribution supplémentaire des vieux vers les jeunes ne fait qu’aggraver cette inégalité entre générations. Je n’avais jamais vu les choses sous cet angle, mais j’ai trouvé le propos de cet intervenant très intéressant et bien argumenté. Pour finir, j’aimerais toucher un mot sur l’agence qui s’est occupée de monter ce congrès économique. J’ai particulièrement apprécié leur sens de l’efficacité et de la réactivité. Cela faisait longtemps que je n’avais pas vu un événement réglé comme du papier à musique… et qui ne produit aucune fausse note lorsqu’il est joué ! Plus d’information est disponible sur le site de l’agence de voyage de ce séminaire entreprise à Avignon. Cliquez sur le lien.